DOIT-ON COMPTER SES CALORIES EN PERTE DE POIDS ?
D’ABORD… C’EST QUOI UN DÉFICIT CALORIQUE ?
Lorsque l’on parle de perte de poids, on évoque souvent un déficit calorique. C’est-à-dire consommer moins de calories que l’on en brûle quotidiennement, pour aller puiser dans nos réserves de gras.
Un déficit calorique peut-être léger, modéré ou plus agressif. Le choix du déficit dépend de la durée planifiée pour la perte de gras. Personnellement, je préfère un déficit modéré sur une période de 12 semaines maximum. Au plus le défi est important et long, au plus il y a des chances d’augmenter la perte de masse musculaire… Ce que l’on ne veut absolument pas, car le métabolisme dépend aussi de la masse maigre d’un individu. C’est pour ça que les gens qui évoque le fameux « Je ne comprends pas… Je mange exactement comme lui et il ne prend pas un gramme alors que moi je grossis. Mon métabolisme n’est pas bon ! ». En fait, votre métabolisme n’est pas mauvais, il est différent. Sûrement par rapport à votre masse maigre et votre niveau d’activité.
Avant de planifier une perte de gras, il est important de connaître son métabolisme de maintenance. Combien de calories a-t-on besoin chaque jour pour maintenir notre poids selon notre style de vie. C’est à partir de là que l’on va mettre en place un déficit progressif. Ce que je recommande c’est une perte comprise entre 0,5 % et 1 % du poids corporel par semaine. Au-delà de ça, le risque de perdre de la masse musculaire et d’arriver à un état de fatigue et de décrochage plus vite augmente.
Attention ! Ne faites pas l’erreur que tout le monde fait et qui amène à un grand nombre d’échecs. Le but n’est pas de mettre en place un déficit et d’augmenter drastiquement le niveau d’activité physique. Sinon ça devient un MÉGA déficit et ce n’est pas le but. On choisit l’un ou l’autre. Même activité avec la mise en place d’un déficit OU trouver sa maintenance et hausser le niveau d’activité. Dans les deux cas, on obtient un déficit !
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DONC… DOIT-ON COMPTER NOS CALORIES POUR RÉUSSIR UNE PERTE DE POIDS ?
Et bien, ça dépend…
Ça dépend de type de personne et de là où l’on part.
Pour une personne qui ne présente pas de gros pépins physiques il est possible que non. Dans le cas d’une amélioration de la qualité des aliments consommés, une sensibilisation à la satiété et une différentiation entre le besoin de se nourrir et l’envie, en augmentant le niveau d’activité physique quotidien, il est possible d’avoir de beaux résultats. Par exemple, en introduisant 3 séances de musculation hebdomadaires, du cardio et des choix plus actifs comme marcher plus, se déplacer en vélo, etc.
En revanche, pour une personne ne pouvant pas augmenter son activité physique significativement dans un premier temps à cause d’un surpoids trop important, d’une condition de santé particulière, d’une blessure ou de douleur chronique. Ou quelqu’un dont des habitudes alimentaires néfastes sont ancrées depuis trop longtemps, avoir un contrôle en comptant les calories dans un premier temps peut-être positif pour renverser la tendance rapidement, avoir des résultats et créer un climat de confiance… Avec l’entraîneur, envers le plan et surtout avec soi-même ! Avec soi-même c’est primordial, le positif attire le positif. On passe du « je ne sais pas, j’ai tout essayé » à « Wow, cette fois ça marche ! ».
Il y a aussi l’aspect personnalité qui joue un grand rôle. Certains sont positifs et déterminés, souvent ils ont pratiqué des sports par le passé ou ils ont réussi dans un secteur quelconque. Ils sont obsédés par l’atteinte de l’objectif et ils font tout à la lettre. D’ailleurs, quand ils rentrent dans mon programme de suivi, je n’ai jamais à leur demander de remplir des cases vides du questionnaire quotidien. Ils ne manquent aucune information. Ils ont fait de cet objectif une priorité pour la période de temps alloué !
Pour d’autres, c’est l’inverse… Leur expérience de vie fait qu’ils n’ont pas eu la chance de se construire pour réussir. Ils ont souvent une mauvaise image d’eux-mêmes, ils manquent de confiance, ils ont constamment peur de ne pas y arriver, ils ont tendance à voir le négatif en premier, chaque chose est vue comme un obstacle insurmontable, la douleur, la peur, la température, la fatigue, l’humeur, le manque de temps. Lorsqu’un jour ou un événement ne s’est pas passé comme prévu, ils ne remplissent pas le document, c’est une forme de refus d’affronter la réalité ou un microabandon basé sur un état émotionnel. Mon but est de les aider à se reconstruire de façon à être prêts à accepter le succès et le processus qui y amène. Accepter les faux pas sans les percevoir comme un échec, le vrai chemin n’est jamais une route bien lisse. Trouver des outils pour être plus rigoureux, être plus positif dans tous les aspects de la vie…
Ce que je remarque c’est que les gens de la première catégorie cités n’ont pas besoin d’être trop coachés pour réussir, ou plutôt, ils devront être coachés, car ils veulent aller trop vite.
Les gens de la seconde catégorie auront besoin de plus de coaching. Il faut travailler sur leur vision des choses, leur apprendre à être patients, voir le verre à moitié plein, être rigoureux, persistants, faire de la visualisation lorsqu’un événement perturbateur arrive… Qu’est-ce que je désire le plus ? Succomber à la tentation ou atteindre cette image que je me suis fixée en guise d’objectif.
Donc pour certains qui partent de loin et qui manque de confiance en eux, je préfère que dans un premier temps ils sachent ce qui rentre dans leur corps.
- Pour l’aspect éducatif. Comprendre la valeur énergétique des aliments et faire de meilleurs choix.
- Renverser l’état émotionnel et les mettre rapidement dans un état positif de réussite.
Certaines personnes arrivent dans mon bureau avec un évident surpoids dont elles souhaitent se débarrasser. Elles me parlent de leur alimentation en me disant qu’elles connaissent les bonnes choses à faire, qu’elles s’alimentent bien avec le fameux « je ne mange pas de sucre ». Elles me disent qu’elles préfèrent une alimentation intuitive, chose à laquelle je réponds souvent de faire attention, car leur intuition les a menés à être devant moi aujourd’hui. Attention, je ne dis pas que se nourrir de façon intuitive est mauvais, bien au contraire. En fait, c’est même là que l’on veut se rendre ! On veut développer les connaissances pour ensuite se nourrir de façon intuitive et être capable de gérer son poids de corps et être en forme par soi-même pour le restant de ses jours.
AU-DELÀ DES CALORIES
Même si le sujet précis de cet article c’est le comptage des calories, il faut garder en tête que c’est important aussi de savoir quelle est notre consommation de macronutriments (protéines, lipides, glucides) selon nos objectifs.
Les protéines qui varieront selon l’entraînement en force.
Les glucides selon l’activité physique que l’on choisit de faire.
Les lipides, que personnellement je n’aime pas mettre en trop grande quantité lors d’une perte de gras, par rapport à la limitation du volume alimentaire. C’est propre à moi, car beaucoup perdent du poids quand même avec une alimentation plus riche en glucides SI le déficit calorique est respecté.
CONCLUSION
Compter les calories n’est pas mauvais ni indispensable. Ça dépend de nombreux facteurs, par exemple le pourquoi (un événement avec une échéance précise), la personnalité…
LES OUTILS TECHNOLOGIQUES POUR SUIVRE VOS HABITUDES DE VIE
Personnellement, j’aime l’application Loseit lorsqu’il est question de suivre les apports alimentaires quotidiens, elle est très intuitive et la version gratuite est suffisante. Un premium permet d’avoir accès à plus de données et planifier des journées de repas par l’avance. My Fitness Pal est très bien également.
En termes de suivi de l’activité, je fonctionne personnellement avec notre application professionnelle HEXFIT. Sinon, je trouve qu’il n’y a pas besoin de trop de choses compliquées et chères. Pour beaucoup de mes clients, un simple podomètre fait l’affaire et je sais déjà combien de fois ils s’entraînent par semaine (évidemment, je monte le programme…). Sinon les produits comme les montres intelligentes et les cellulaires ont tous à peu près les mêmes fonctions. Personnellement j’aime beaucoup Strava pour le cardio, mais l’application est capable également de prendre en charge la musculation et beaucoup d’autres disciplines. La version gratuite est également largement suffisante.
Article de Rémy Cano